Dans nos sociétés actuelles, nous souffrons tous du « syndrome de déficit de nature », nous sommes la plupart du temps enfermés dans l’habitacle de nos voitures, travaillons dans des bureaux, sommes instruits dans des classes fermées.

Notre monde est hyper-digitalisé et avec la crise sanitaire que nous vivons depuis le début d’année 2020, le besoin de connexion à la nature se fait de plus en plus prégnant. Le concept de déficit de nature a été formulé par Richard Louv 2005 dans son ouvrage Last Child in the Wood. http://richardlouv.com/blog/

Sophrologie & Nature

La vérité est que l’appétence pour le milieu naturel a quasiment disparu en une génération (source : Natural environnement) et ces occasions ratées d’être connectés au vivant ou pratiquer des activités en extérieur (que ce soit sur le temps scolaire ou pas) peuvent avoir à long terme un impact direct sur la santé physique, le bien-être, le développement du caractère des enfants, leur capacité à réussir et à contribuer à la construction d’une société plus humaine et plus durable.

Le biologiste Wilson dans les années 1980 conclut que l’homme est génétiquement en nécessité d’être au contact d’autres formes de vie, ce qui constituerait l’assurance qu’il reste en bonne santé. Ce concept appelé « biophilie » qui étymologiquement signifie « aime la vie », rappelle que la nature fait partie intégrante du milieu d’évolution de l’être humain.

Dans le même sens, les neurosciences estiment de leur côté que le cerveau a besoin de la nature pour se développer : bouquet d’odeurs, de bruits, de sensations et de plus d’attention spontanée, inconsciente pour permettre un vrai repos mental. (En savoir plus)

En 1982, le ministère des eaux et forêts japonais développe une pratique « Le bain de forêt » (Shinrin-Ku) et confirme les bienfaits d’une promenade en forêt sur l’état physiologique et psychique de l’homme.

« La nature nous offre un sanctuaire, un endroit où trouver paix et émerveillement. Elle n’est pas contrainte par le temps, ni restreinte par des murs, et même aujourd’hui, nous ne pouvons pas la contrôler complètement. Elle est bien plus vaste et plus ancienne que l’espèce humaine et ses rythmes résonnent profondément en nous. La nature, c’est l’endroit d’où nous venons. Notre survie est intimement liée à son existence ».  

« Pour les enfants, c’est le plus formidable terrain de jeux qui soit, avec ses multiples structures, odeurs et textures, ses créatures tellement diverses en tailles et en formes, son abondance de plantes, dont certaines se mangent et d’autres sont toxiques.
La nature, véritable mine d’apprentissages et d’éblouissement, offre des myriades de possibilités d’affronter les risques de vivre une liberté en marge du monde adulte ».

Peter Houghton et Jane Worroll, Play the Forest School Way.

« Amener l’enfant à mieux comprendre la place qu’il occupe au sein de l’écosystème, à mieux percevoir les enjeux du monde de demain, à mieux adopter, en toute conscience et en toute responsabilité, des comportements en phase avec le développement durable ». 

L’enfant et la Nature, Frédéric Plénard 

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